Introduction : Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) ont de plus en plus recours à la médecine complémentaire. L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence de l’utilisation de la médecine complémentaire chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, déterminer les facteurs associés et d’étudier les raisons de cette utilisation.
Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale bicentrique ayant inclue 140 patients avec une PR établie (hospitalisés ou suivis en consultation) suivis à l’hôpital EL Ayachi du CHU de Rabat et au CHU Hassan II de Fès. Les données ont été saisies sur Excel et analysées à l’aide du logiciel SPSS.
Résultats : Soixante dix pour cent des malades rapportent l’utilisation de la médecine complémentaire, âgés en moyenne de 48 ±10 ans. Quatre vingt huit pourcent des utilisateurs étaient de sexe féminin avec une moyenne d’évolution de la maladie de 10 ans [1-40]. Une ingestion de mélange de plantes était utilisée dans 72% des cas, et les produits en application locale dans 40% des cas. Le but de cette utilisation était de guérir la maladie dans 58% des cas, et de soulager les symptômes dans 38% des cas. Quatre vingt huit pourcent des utilisateurs n’informaient pas leurs rhumatologues de cette utilisation vu que cette question n’était pas abordée en consultation. En analyse bi-variée, les facteurs associés à l’utilisation de la médecine complémentaire sont un niveau d’instruction élevé (p = 0,001) et une activité professionnelle (p = 0,024). En revanche l’âge, le sexe, le lieu d’habitat et la durée de la maladie n’ont pas été retenus comme facteurs prédictifs de cette utilisation.
Conclusion : Notre étude indique que les patients atteints de PR ont recours à différents types de médecine complémentaire et que le niveau d’instruction élevé et l’activité professionnelle sont des facteurs prédictifs de cette utilisation.
Mots-clés: polyarthrite rhumatoïde, médecine complémentaire, relation médecin-malade