La prise en charge d’une algodystrophie ne se résume pas à la prise en charge d’une douleur. Elle peut s’avérer difficile, devant une pathologie dont l’évolution est marquée par la présence de douleurs sévères, invalidantes et le plus souvent réfractaires aux traitements antalgiques usuels. Le retentissement fonctionnel est souvent sévère, la persistance des douleurs est, de plus, fréquemment responsable d’un retentissement psychologique défavorable.
En l’absence d’un traitement curatif défini de l’algodystrophie, tout médecin doit envisager d’emblée, devant un traumatisme, une maladie, ou un acte thérapeutique susceptible de se compliquer d’une algodystrophie, une prise en charge aussi précoce que possible et efficace de la douleur, pour mettre le patient dans les meilleures conditions afin de ne pas développer une telle complication.
La meilleure approche est dès lors pluridisciplinaire, surtout pour les patients en échec thérapeutique adressés dans les centres de la douleur. Il associe à des degrés divers un traitement médicamenteux et/ou infiltratif, une approche psychologique, une rééducation, et une réévaluation dans l’optique d’une réinsertion professionnelle.
Mots-clés: Algodystrophie, Traitement médicamenteux, Prise en charge psychologique, Rééducation