Le cancer du sein occupe la première place parmi les cancers chez la femme. Sa prévalence est estimée à 35.8% au Maroc. Certes, les différentes stratégies thérapeutiques déployées ont fait tout un progrès pour augmenter la survie chez les patientes en arrêtant la croissance tumorale et la progression locale et à distance de la tumeur, mais les traitements adjuvants surtout l’hormonothérapie ont un effet délétère sur l’os. Ils augmentent la perte osseuse et le risque de fractures chez les femmes en pré et post ménopause. Les bisphosphonates et le dénosumab ont démontré leur efficacité chez cette population sur la densité minérale osseuse aux différents sites, et sur la survenue de fractures. En outre, ces molécules ont prouvé leur efficacité même sur la survie, les rechutes et les métastases. Evaluer le statut osseux chez ces patientes parallèlement à l’évaluation du néoplasme, permettra de les faire bénéficier de ces traitements au moment opportun pour préserver leur os et pour agir aussi sur le devenir de la tumeur. Cette revue mettra le focus sur le statut osseux chez les patientes ayant un cancer du sein se traitant par hormonothérapie et éclaircira le rôle des traitements anti-résorptifs chez cette population.
Mots-clés: Cancer du sein; Hormonothérapie; Perte osseuse; Fractures; Bisphosphonates; Dénosuma.