Introduction : Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) comptent parmi les traitements les plus prescrits au monde. Leur utilisation requiert une connaissance parfaite de leurs modalités de prescription. L’objectif de notre travail est d’évaluer l’adhérence des médecins Marocains aux règles de prescription des AINS.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une enquête d’évaluation des pratiques professionnelles à l’aide de vignettes, soumise par e-mail à 850 médecins Marocains. Chaque vignette se basait sur les règles de bon usage des AINS de l’ANSM et la littérature. Six risques ont été évalués: digestif, cardiovasculaire, rénal, allergique, interactions médicamenteuses et grossesse/allaitement.
Résultats : 218 médecins (25,5 %) ont répondu au questionnaire: 86 généralistes, 48 rhumatologues, 46 orthopédistes et 38 internistes. 117(53,5%) exercent dans le secteur libéral, 101(46,5%) dans le secteur public. 63,3% avaient plus de 10 ans d’expérience. Le taux global de réponses correctes était de 56,3 %. Les taux de bonnes réponses par risque évalué, étaient les suivants : risque gastro-intestinal : 47,7% ; risque cardiovasculaire : 77,5% ; risque rénal : 48,2% ; risque allergique : 78,8%; interactions médicamenteuses (AVK) : 75,7% ; grossesse : 69,3% et co-prescription des AINS : 72,9%. Il n’y avait pas de différence dans le taux de bonnes réponses selon l’ancienneté ou le secteur d’activité.
Conclusion : Notre étude suggère une adhérence insuffisante des médecins Marocains aux règles de prescription des AINS, d’où l’intérêt d’une formation médicale continue sur ce thème.
Mots-clés: Enquête ; Anti-inflammatoires non-stéroïdiens ; Adhérence ; Règles de bon usage