Les agents biologiques, notamment les Anti- TNFα, ont révolutionné la prise en charge des (RIC). Toutefois, ils s’accompagnent d’un risque élevé d’infections opportunistes, justifiant un dépistage précoce et la mise en place de traitements adéquats.
La tuberculose latente est passée au devant de la scène depuis l’utilisation des Anti-TNFα, à fortiori dans notre contexte d’endémie. Dans une série de 38 patients suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique, 27 ont bénéficié d’un traitement par infliximab, 10 par étanercept et une patiente a reçu de l’adalimumab. Au total, 3 cas d’infections on été rapportés durant les sept années de suivi. Un cas de pneumonie sévère avec détresse respiratoire et un cas de réactivation tuberculeuse ont été notés sous infliximab.
L’étanercept a été associée à une arthrite septique de la hanche. La reprise du traitement par biothérapie a été possible pour l’ensemble des patients une fois l’infection jugulée. Le risque infectieux sous biothérapie s’ajoute à celui de la maladie sous jacente et des traitements immunosuppresseurs. Une vigilance accrue des cliniciens est nécessaire non seulement à l’occasion de l’introduction d’une biothérapie mais également de manière très régulière lors du suivi des patients.
Mots-clés: Anti-TNFα, Infection, Tuberculose