L’hyperparathyroïdie primaire (HPP), cause la plus fréquente d’hypercalcémie, est le plus souvent identifiée chez les femmes ménopausées présentant une hypercalcémie et des taux d’hormone parathyroïdienne (PTH) soit franchement élevés, soit inappropriés à la calcémie. La présentation clinique de l’HPP comprend trois phénotypes : une avec atteinte des organes cibles ; rein et os ; une autre avec hypercalcémie légère asymptomatique ; et plus récemment, un phénotype associant des taux de PTH élevés dans un contexte de valeurs de calcium sérique et ionisé constamment normales. Les facteurs qui déterminent laquelle de ces trois présentations cliniques est la plus susceptible de prédominer dans un pays donné comprennent l’étendue du dépistage biochimique, la prévalence de la carence en vitamine D et la question de savoir si un centre médical ou un praticien a tendance à mesurer systématiquement les taux de PTH dans l’évaluation d’une faible densité osseuse ou d’une ostéoporose manifeste.
Les directives pour l’ablation chirurgicale du tissu parathyroïdien hyperfonctionnel s’appliquent aux trois formes cliniques de la maladie. elle reste également une option appropriée en l’absence de contre-indications médicales à la chirurgie même si les critères d’une para thyroïdectomie ne sont pas remplis. Dans les situations où le calcium sérique ou la densité minérale osseuse sont préoccupants et où la chirurgie n’est pas une option, des approches pharmacologiques sont disponibles et efficaces. En référençant dans cet article les publications les plus récentes, nous passons en revue les différentes présentations de l’HPP, en mettant un accent particulier sur les progrès récents dans notre compréhension de l’atteinte des organes cibles et de la prise en charge.
Mots clés : Hyperparathyroidie; Parathormone; Cinacalcet; Ostéoporose.