Etat de connaissance et prise en charge des pathologies rhumatologiques par les médecins généralistes dans la région de Souss-Massa

DOI: 10.24398/a.543.2024;

Rev Mar Rhum 2025; 71:28-39

Objectif :

– L’objectif de ce travail est d’apprécier la place du médecin généraliste (MG) dans la prise en charge des pathologies rhumatologiques.

– Evaluer les pratiques et les connaissances des MG vis-à-vis des pathologies rhumatologiques

– Diffuser auprès des MG des informations sur les pathologies rhumatologiques.

– Permettre une meilleure PEC des patients concernés par ces pathologies

Méthodes :

– Etude transversale menée auprès des MG des secteurs public et privé exerçants dans la région de Souss-Massa.

– Un auto-questionnaire élaboré par Google Forms a été envoyé aux MG via des groupes WhatsApp, des groupes Facebook ou en personne.

– Les articles sur la prise en charge des pathologies rhumatologiques en médecine générale ont été obtenus par recherche sur Medline.

Résultats : Dans notre échantillon 46 MG ont été inclus, la tranche d’âge la plus représentée était inférieure à 40 ans, avec une prédominance féminine 80.4 % (37), 60.9 % (28) exercent en milieu urbain. Dans notre échantillon 56.5 %(26) exercent en secteur privé et 41.3 %(19) en public. Parmi eux 41.3 %(19) recevaient entre 15 et 30 patients par jour. Le pourcentage des problèmes rhumatologiques varie entre 15 et 30% chez 45.7 % (21) des MG. La moitié des MG soit 50 % (23) essayent un traitement avant d’envoyer le patient au rhumatologue si échec thérapeutique. On a trouvé que 54.3 % (25) réfèrent leurs patients au centre hospitalier régional Hassan II d’Agadir alors que 54.3 % (25) ont un rhumatologue référent à qui ils confient leurs malades en parallèle 47.8 % (22) n’ont jamais reçu une réponse écrite du rhumatologue tandis que 89.1 % (41) sont intéressés à recevoir une réponse écrite.

Concernant la formation continue 82.6 % (38) des MG n’ont jamais bénéficié d’une formation en rhumatologique. Plus que la moitié 54.3 % (25) ne concédèrent pas la maladie de Horton une urgence pour consultation spécialisée, 67.4 %(31) des MG trouvent que les éléments cliniques et paracliniques sont pertinents pour orienter au diagnostic suspecté et donc orienter les analyses complémentaires à demander et 69.6 % les trouvent efficaces dans la communication entre le médecin traitant et le rhumatologue, en revanche 80.4 % (37) ne demandent pas de bilans par défaut de moyen chez les patients.

Pour assurer une meilleure prise en charge des patients 100 % (46) préfèrent des journées de formation en rhumatologie, 60.9 % (28) désirent la création d’un dossier médical unique et 73.9 % (34) demandent de faciliter l’accès rendez-vous spécialisé.

Conclusion : Le médecin généraliste jouent un rôle majeur dans la PEC des pathologies rhumatologiques parce qu’il est souvent le premier à évaluer les patients. Le MG et le rhumatologue doivent être encouragés à travailler ensemble afin d’optimiser les soins des patients. Le manque de formation continue et parfois le défaut de communication entre les différents acteurs entrave la meilleur PEC des patients.

Mots clés : Rhumatisme inflammatoire; Enfant; aspects épidémiologiques; Aspects diagnostiques; Bénin.