Echographie des glandes salivaires dans le syndrome de Sjögren

Rev Mar Rhum 2021; 57:30-5

L’échographie des glandes salivaire est la modalité d’imagerie de première intention dans les pathologies des glandes salivaires, qu’elles soient aiguës ou chroniques. Elle permet de poser le diagnostic positif, d’éliminer un certain nombre de diagnostics différentiels, voire de suivre l’affection dans le temps. L’aspect échographique normal des glandes salivaires principales est typiquement hyperéchogène homogène. Dans le syndrome de Sjögren, il se produit dans la grande majorité des cas une inflammation chronique d’origine auto-immune des glandes salivaires, se traduisant échographiquement par un aspect inhomogène de la glande avec de multiples structures hypoéchogènes voire anéchogènes, ovalaires, associées à une augmentation du flux sanguin de la glande. Il a été démontré une bonne corrélation entre l’importance des signes échographiques et la diminution du flux salivaire, l’importance de l’infiltrat histologique, du score ESSDAI voire même la probabilité d’évoluer vers une vascularite ou un lymphome non Hodgkinien. L’OMERACT avait proposé un score qui semble pratique, reproductible et présentant le meilleur compromis entre une bonne sensibilité et une bonne spécificité dans le diagnostic du Sjögren primaire, mais jusqu’à présent, aucun système de critère n’avait encore intégré l’échographie salivaire comme outil diagnostique reconnu par tous.

Mots-clés: Echographie; glandes salivaires; Syndrome de Sjögren.