Profil du Myélome Multiple des os en consultation rhumatologique à Lomé (Togo)

Rev Mar Rhum 2014; 27: 48-53
DOI: 10.24398/a.30.2014;

Objectif : L’incidence réelle du myélome multiple qui est le plus fréquent des cancers primitifs osseux de l’adulte semble mal connue en Afrique Noire. Objectifs : déterminer le profil épidémiologique, clinique, paraclinique, thérapeutique et évolutif du myélome multiple des os. Matériels et méthodes : Il s’agit de l’étude d’une série de cas sur dossiers de patients hospitalisés pour un myélome multiple satisfaisant aux critères du SWOG.

Résultats : 59 des 2881 patients (2%) hospitalisés en 21 ans ont souffert de myélome multiple des os. L’âge moyen à l’admission était de 56 ans et la durée moyenne d’évolution de 15 mois. Il existait une légère prédominance féminine avec un sexratio de 1,1. Les circonstances de découvertes et les signes physiques étaient dominés par les douleurs osseuses dans 93,2 % des cas avec comme siège principal le rachis dans 69,5 % des cas. Les lésions radiologiques étaient retrouvées dans 96% des cas. Le pic monoclonal était évocateur dans 67,7% des cas avec une nette prédilection pour la zone gammaglobuline (65%). Le pourcentage moyen de plasmocytes était de 31,5%. Selon le type d’Immunoglobuline, une prédominance des myélomes à Ig G dans 66,6% des cas. Les chaînes légères Lambda étaient prédominantes (55,6%). Le myélome excrétant était la forme clinique la plus retrouvée (66%). La chimiothérapie faite essentiellement de Melphalan, associé à la prednisone a été la plus utilisée (69,4%). Au plan évolutif, 86,4% de nos patients étaient découverts au stade III. La rémission a été obtenue chez 12 patients, 24 cas de décès, 24 cas de perdus de vue et 11 cas sont encore sous traitement.

Conclusion : Le myélome multiple des os reste actuellement une maladie incurable souvent fatale. Son diagnostic est tardif et sa prise en charge très limitée en Afrique subsaharienne.

Mots-clés: Afrique Noire, Maladie de KAHLER, Epidémiologie; Myélome multiple