L’hyperferritinémie : profil étiologique

Rev Mar Rhum 2022; 61:40-5

L’hyperferritinémie ne reflète pas toujours une surcharge en fer. Les causes de l’hyperferritinémie les plus fréquemment décrites sont les néphropathies, les hépatopathies, les maladies malignes et d’autres infections diverses. Le but de cette étude est d’établir le spectre étiologique des hyperferritinémies dans notre contexte et de le comparer aux données de la littérature.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients présentant une ferritinémie supérieure à 600 ug/l hospitalisés dans le service de médecine interne, hôpital militaire Avicenne entre janvier 2015 et mai 2017.

Résultats : Soixante-un patients (16 femmes et 45 hommes) d’un âge médian de 53,65 ans (17–86).

Les étiologies trouvées sont : les infections (24,50 %), les maladies auto-immunes (18%), les néoplasies solides (16,50%), les hémopathies (11,50 %), les néphropathies (9,8%), les hépatopathies (8,20%), les maladies inflammatoires (6,5%) et la maladie de Still (5%).

Discussion : Dans la littérature, les étiologies d’hyperferritinémie les plus fréquentes sont les états inflammatoires aigus dominés par les hépatopathies présentant une cytolyse et les pathologies malignes. Dans notre série, les maladies auto-immunes occupent la deuxième place après les infections et précèdent les affections malignes. Ce résultat pouvant être dû à un biais de sélection, mais il accorde d’autres études identiques à nos données épidémiologiques.

Conclusion : Le spectre étiologique des hyperferritinémies reste très varié. Les infections, les pathologies auto-immunes et les néoplasies solides avec les hémopathies sont les causes les plus fréquentes dans notre série.

Mots-clés: hyperferritinémie, hépatopathie, néphropathie