La dénutrition des personnes âgées est un problème de santé publique. La prévalence de la dénutrition, définie par l’insuffisance des apports protéino-énergétiques à couvrir les besoins métaboliques de l’organisme, est élevée et souvent méconnue chez les sujets âgés.
C’est aussi une complication bien reconnue de nombreuses affections (cancers, sida, insuffisance cardiaque ou rénale, polyarthrite rhumatoïde… etc) dont elle marque un tournant pronostique puisqu’elle augmente le risque de mortalité et de nombreuses complications dont les fractures ostéoporotiques. En effet, la dénutrition est un facteur favorisant démontré de l’ostéoporose et la sarcopénie du sujet âgé. En outre, elle est associée à l’augmentation du risque de chutes en raison de la diminution des capacités musculaires et des réflexes de protection.
Il faut ajouter à cela la minceur associée à la dénutrition qui réduit les couches de tissus mous protectrices exposant ainsi l’os ostéoporotique à une plus grande contrainte mécanique en cas de chute. Même s’il n’existe toujours pas de définition consensuelle sur les termes dénutrition, sarcopénie, fragilité ou cachexie, des outils simples permettent actuellement de dépister à un stade précoce et éventuellement de quantifier la perte de poids et de masse musculaire, éléments centraux communs à toutes ces pathologies.
Mots-clés: dénutrition, cachexie, sarcopénie, fragilité, ostéoporose, fractures, sujet âgé